Tous les deux mois, à l’occasion de la newsletter « La Feuille 2.0 », la Communauté de Communes Les Bertranges publie un portrait d’élu communautaire.
Pour ce sixième entretien, nous vous proposons de découvrir le portrait du cinquième vice-président de l’intercommunalité, Éric JACQUET, en charge de la gestion et la valorisation des déchets.
CCLB : Pouvez-vous nous dire d’où vous venez ? Nous raconter votre parcours professionnel ?
E.J. : Je suis né et j’ai grandi à La Charité-sur-Loire. Lorsque j’ai été en âge de faire des études, je me suis dirigé vers un CAP Décorateur sur porcelaine-faïence, que j’ai réalisé en 3 ans à Vierzon. Puis lorsque j’ai été diplômé à 17 ans, je suis monté à la capitale car à cette époque, il était très facile d’y trouver du travail. J’y suis resté 4 ans… et j’ai tout fait pour redescendre. La vie à Paris ne me convenait pas vraiment…
C’est à ce moment-là que je me suis mis à mon compte ; j’ai acheté un fonds de commerce à Sancergues où je me suis spécialisé dans la restauration et la copie d’ancienne d’horloge comtoise tel que c’était fait au XIXème siècle, c’est-à-dire en faux bois et décoré à la main. Ça m’a amené à me spécialiser également dans l’horlogerie ancienne.
J’y ai travaillé quelques années mais j’ai rapidement cherché un local ailleurs car je n’étais pas propriétaire des murs à Sancergues. C’est de cette manière que je suis arrivé à Chasnay, à La Coulisse, en 1984 : c’était sur la route et je pouvais habiter et faire mon commerce sur place, au même endroit. Ça m’a aussi permis de concilier la vie professionnelle à la vie familiale, car je suis marié et ai 3 enfants.
Et puis je n’en suis jamais parti car finalement, j’ai tout ce qu’il me faut ici.
CCLB : Pour quelles raisons vous êtes-vous engagé dans la politique locale ?
E.J. : On est tout simplement venu me chercher à l’époque. Une liste était en train de se former et Serge Leblond à l’époque cherchait des personnes. J’ai répondu que cela pouvait m’intéresser. J’ai tout d’abord fait un mandat de conseiller municipal de 1995 à 2001. C’est à ce moment-là qu’on y découvre « l’envers du décor » d’ailleurs. On ne soupçonne pas tout ce qu’une mairie a comme responsabilités. Ensuite, je suis devenu 1er adjoint au mandat 2001 sous Michèle Goin et en 2008, j’ai été élu maire.
CCLB : L’année dernière, lors de l’installation du conseil communautaire, vous vous êtes présenté à la vice-présidence de la gestion et la valorisation des déchets ; pourquoi ?
E.J. : Lors du mandat précédent, j’étais déjà dans la commission de la gestion et la valorisation des déchets.
J’ai profité de l’installation du conseil communautaire le soir du 10 juillet 2020 pour proposer ma candidature à cette vice-présidence. C’est un sujet pour lequel je me sens concerné car on voit bien que la planète va mal et j’avais envie de responsabiliser le plus de monde possible autour du tri des déchets.
Même si la fonction est compliquée à tenir car je suis toujours en activité, je trouve vraiment que la valorisation des déchets est un sujet intéressant et je suis persuadé que cela peut apporter beaucoup à l’environnement.
CCLB : Quelles sont les actions, projets et évolutions prévus à moyen terme pour le service de gestion des déchets ?
E.J. : L’évolution majeure qui va arriver d’ici un peu plus d’un an, c’est que nous allons pouvoir tout trier ! Enfin, le suremballage, les pots de yaourt et tout ce qui ne se recycle pas encore chez nous va l’être à partir du 1er janvier 2023. Cela sera possible grâce à la création et l’ouverture du centre de tri de la SPL Tri Berry Nivernais à Bourges.
Mais avant d’en arriver là, nous avons lancé un audit pour avoir un bilan financier et connaître nos actions à mener avant l’extension des consignes de tri. En toute transparence avec la population du territoire, nous saurons quelles sont nos capacités d’investissement et nos besoins en personnel. L’objectif final de l’audit est de limiter les dépenses et d’éviter une trop grande augmentation de la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères. De plus, l’audit abordera aussi l’harmonisation du service sur le territoire.
Mon souhait pour ce mandat c’est de vraiment accorder les consignes de tri pour tout le monde car on remarque bien encore quelques différences avec l’ancien secteur qui était géré par le SYCTEVOM. Inévitablement, cela veut dire que certains habitants vont perdre quelques privilèges tandis que d’autres gagneront en service. On ne peut pas contenter tout le monde mais nous pouvons faire en sorte d’avoir un même niveau de service pour tous.
CCLB : Que pensez-vous des instances communautaires et du rôle de l’intercommunalité dans la vie locale ?
E.J. : Au niveau organisation, nous avons un bureau restreint où nous sommes 8 : le président et les 7 vice-président. C’est surtout un groupe de travail, car l’instance, la vrai, c’est le conseil communautaire.
Nous avons la chance d’être dans une intercommunalité très démocratique et je trouve que le Président Monsieur Claude BALAND à toutes les qualités pour maintenir le cap et la bonne tenue des réunions ; cela me paraît essentiel.
La seule chose que je trouve dommage, c’est que je ne suis pas sûr qu’au niveau de nos villages, la population qui y habite se rende compte que l’intercommunalité a un rôle très important. Et pourtant, elle en a un ! Car il y a beaucoup de sujets qui s’y décident et qui dépendent des compétences de la Communauté de Communes. Prenons l’exemple de la mutualisation ; je n’y suis pas favorable pour tout mais dans les faits, si cela est bien orchestré et organisé, cela peut être une très grande plus-value pour les communes et les habitants. On est plus forts à plusieurs me semble-t-il ! Il faut savoir évoluer, élargir nos horizons et travailler les uns avec les autres.
CCLB : Un dernier mot à communiquer aux habitants du territoire ?
E.J. : Faites confiance à l’intercommunalité. On a tout à y gagner.
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