L’Espace Socio-Culturel de La Pépinière à La Charité-sur-Loire existe depuis 2005. D’abord en tant que Centre Social Municipal, puis depuis 2017 en tant qu’association, sous le nom de Centre Social Intercommunal La Pépinière. Le 26 septembre 2020, l’Assemblé Générale de l’association a voté son changement de nom ; désormais, la structure s’appelle Espace socio-culturel La Pépinière.
L’espace socio-culturel La Pépinière est un réel laboratoire d’idées et de mise en œuvre autour d’une ingénierie sociale. La CCLB a eu l’occasion d’échanger avec François Tomasi, Président, et Isabelle Gallois, directrice.
CCLB : Pour commencer, pouvez-vous nous présenter votre association en quelques mots ?
I.G. : L’Espace socio-culturel La Pépinière est une association créée en 2017, suite à la fusion des trois anciennes Communauté de Communes. Nous fonctionnons donc principalement avec des subventions, de la part de la Communauté de Communes, de l’Allocation familiale et du Département. Pour les ressources humaines, nous avons différents portages : il y a des salariés propres à l’association et des fonctionnaires territoriaux de la Communauté de Communes qui nous sont mis à disposition. Nous faisons également appel à des mises à disposition avec le Groupement d’Employeur GEADESS. Grâce à cela, nous pouvons mutualiser un poste sur le territoire et éviter la précarité. Au total, nous sommes une équipe de 35 personnes, accompagnés de 48 bénévoles d’activités. Tout ce personnel est réparti par secteur : la petite enfance, l’enfance / jeunesse, la famille, les séniors, la mobilité, la ludothèque, etc. Toutes ces équipes se réunissent également autour de projet commun, comme par exemple la Gratiferia, organisée en septembre dernier. On travaille également beaucoup avec la Cité du mot, dans le cadre du festival Grands Chemins et le festival Aux Quatre Coins du Mot. Enfin, nous comptons près de 1 000 adhérents : 144 individuels et 243 familles. Nous avons aussi des usagers qui ne sont pas nécessairement adhérents puisque nous accueillons aussi des permanences de la CAF, de la sécurité sociale…
CCLB : Quel est le lien entre la Communauté de Communes et l’Espace socio-culturel La Pépinière ?
F.T. : Tout d’abord, c’est la Communauté de Communes Les Bertranges qui a la compétence de l’action sociale. Le lien entre les deux structures est surtout intrinsèque puisque nous sommes une association autonome à travers les subventions que nous recevons. Nous avons toutefois une convention d’objectif qui entraîne une délégation d’activité sur les 13 communes de l’ancien Pays Charitois, comme par exemple l’accueil de loisirs. Les deux autres Centre Sociaux Intercommunaux, qui sont situés à Guérigny et Prémery, rayonnent eux-même sur leur territoire. Bien sûr, nous travaillons tous ensemble sur de nombreux projets et actions spécifiques. C’est ce qu’on appelle la coopération inter-centre.
CCLB : Comment qualifierez-vous la mission principale de votre structure ?
I.G. : L’Espace socio-culturel est un acteur important du territoire, qui propose des activités pour tous les âges ; de la toute petite enfance (à partir de 3 mois) jusqu’au personnes âgées, en passant par la famille, les adolescents… Finalement si on devait définir notre cœur de métier, c’est surtout créer du lien entre toutes ces générations. En plus de proposer de nombreux services, nous sommes aussi générateur d’idées puisqu’il n’est pas rare que des habitants, des usagers, des bénévoles viennent nous soumettre des projets. Plusieurs projets ont vu le jour de cette manière.
CCLB : Récemment, vous avez renommé votre association « Espace socio-culturel ». Pourquoi ?
F.T. : C’était une réflexion que nous avions depuis plusieurs mois. La Pépinière est un passeur de culture ; nous travaillons en partenariat avec la bibliothèque, la cité du mot et d’autres associations culturelles depuis de nombreuses années afin de promouvoir la culture à travers nos actions communes. C’est pourquoi il était important d’inclure le mot culture à notre identité.
De plus, nous sommes situés en face du Centre d’Actions Sociales, avec les assistantes sociales. Nous avons aussi dans nos locaux le CCAS de la ville de La Charité-sur-Loire. Il y avait donc plusieurs personnes qui ne s’y retrouvaient pas et ne pensaient pas avoir droit aux activités proposés par le Centre Social. On peut dire que le nom de « Centre Social » fermé quelques portes ; par exemple, on n’imaginait pas que nous proposions des ateliers numériques.
Nous avons donc mis en place un groupe de travail sur le sujet du nom de la structure et lors de notre dernière Assemblée Générale, le 26 septembre dernier, nous avons changé le nom. Nous sommes passés de « Centre Social Intercommunal La Pépinière » à « Espace socio-culturel La Pépinière ».
CCLB : Avec toutes les activités que vous proposez, comment faites-vous face au COVID-19 ?
I.G. : On a imaginé d’autres façons de faire. Au vu du confinement, on s’est beaucoup demandé comment garder ce lien social avec nos adhérents, les usagers, les habitants, etc. Il y a beaucoup de chose qui se sont faites très vite ; la première chose, c’était le transport de course. Nous avons travaillé avec une grande distribution et c’est un service qui a bien fonctionné. Au niveau de la petite enfance, le multi-accueil étant fermé, on a eu une demande de parents qui sont soignants à Cosne-sur-Loire et qui avait besoin d’un mode de garde. Nous ne pouvions pas ouvrir le multi-accueil pour un seul enfant, donc nous avons contacté la crèche de Cosne pour organisé un partenariat ; nous avons envoyé un membre de notre personnel là-bas pendant toute la période du confinement. On a aussi prêté des jeux de la ludothèque à certains foyers, on a organisé un petit concours photo « Un mot, une photo » pour garder le lien, on a mis en place un drive devoir (les enseignants nous envoyé les devoirs, nous les imprimions et les mettions à l’extérieur dans des enveloppes afin que les familles puissent venir les récupérer en toute sécurité). On a repensé notre façon de faire, pour garder ce lien. Il n’était pas possible de fermer le centre social pendant deux mois, de ne pas avoir de nouvelles des adhérents. On a d’ailleurs mis en place une plateforme téléphonique pour les seniors, pour les appeler, pour savoir s’ils allaient bien, s’ils avaient des besoins de courses ou autres, s’ils avaient des nouvelles de leurs familles, etc. On a finalement réussi à garder ce lien, grâce aussi à l’équipe de professionnel que nous avons qui est très bien formée et très impliquée dans leurs missions.
CCLB : Quels sont vos projets pour l’année 2021 ?
I.G. : L’action phare de l’année prochaine sera l’arrivée du camion itinérant. Après plus de deux ans de projet, l’arrivée se concrétise et il va pouvoir sillonner le territoire Les Bertranges. L’objectif est de pouvoir toucher d’autres personnes qui ne poussent pas forcément les portes de l’Espace socio-culturel et, surtout, proposer des animations numériques, culturels. L’idée est bien d’amener des services directement dans les villages. Un autre projet important également, c’est la sortie de notre site internet, prévu pour le premier trimestre !
CCLB : Comment pouvons-nous adhérer à l’Espace socio-culturel ? Est-il nécessaire d’être adhérent pour participer aux activités ?
I.G. : Il n’est pas obligatoire d’être adhérent pour participer aux activités, mais c’est mieux. Les adhérents prennent ainsi part à la vie de l’association et peuvent bénéficier de prix préférentiels sur nos activités. Pour adhérer, vous pouvez écrire un courriel ou téléphoner à l’accueil de l’Espace socio-culturel. Dès que notre site internet sera plus opérationnel, les demandes d’adhésions pourront aussi se faire en ligne, à travers un formulaire. Le coût d’une adhésion pour une famille s’élève à 13,00€ par an et pour les individuels, c’est 9,00€ par an. Nous avons également une page Facebook pour suivre toutes nos actualités.
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