Avec sa création en 1887, l’association « Le Souvenir Français » fait partie des plus anciennes associations de France (juste derrière La Croix Rouge). Avec pour mission principale l’entretien des tombes des soldats morts au combat pour la France, cette association historique, d’utilité publique depuis 1906, œuvre depuis des années dans notre territoire Les Bertranges pour qu’aucune tombe de « Mort pour la France » ne disparaisse. Retour sur les actions de cette association emblématique.
Un souvenir dont « on ne parle jamais et dont on se souvient toujours »
Dès sa création, le Souvenir Français joue un rôle essentiel dans le développement de l’esprit de défense et dans l’enracinement mémoriel de la guerre de 1870. L’association multiplie alors les créations de monuments et la participation aux cérémonies jusqu’en 1913.
À partir de la fin de la première guerre mondiale, Le Souvenir Français rend hommage à tous les combattants des guerres de 1914, 39/45 (soldats, résistants et fusillés), Indochine, Algérie et des conflits contemporains (ex-Yougoslavie, Afghanistan, Mali, etc…) qui sont « Mort pour la France ».
Depuis la première guerre mondiale, Le Souvenir Français est le partenaire efficace et permanent des trois acteurs mémoriels : l’Etat, les communes et les associations d’anciens combattants.
Entretenir – Conserver – Transmettre
3 ambitions qui prennent sens lorsqu’on les assemble :
- Entretenir : « Aucune tombe de « Mort pour la France » ne doit disparaître des cimetières communaux, aucun monument, aucune stèle combattante ne doit être à l’abandon. » Le constat est assez triste puisqu’on s’aperçoit que les carrés perpétuels des combattants « morts pour la France » sont peu ou mal entretenus. Un grand nombre de tombes familiales dans lesquelles sont inhumés des combattants « Mort pour la France » sont entrées en déshérence. Il est important de savoir que si ces tombes sont signalées à l’abandon, elles sont alors supprimées et les restes des combattants rejoignent la fosse commune.
- Conserver : « Aucune cérémonie créée à l’origine pour enraciner le souvenir d’un événement historique local ne doit disparaître. » Alors que le nombre de témoins (résistants, déportés, combattants d’Indochine, combattants d’Algérie, etc.) diminuent, ceux des conflits actuels ne sont pas toujours connus et reconnus. L’association s’efforce alors de conserver la mémoire des combattants en organisant des manifestations commémoratives, essentiellement avec ceux qui sont liés par leur histoire personnelle à l’événement commémoré. Ces journées ont particulièrement lieu le 8 mai, 14 juillet et 11 novembre.
- Transmettre : « Aucun élève ne doit quitter sa scolarité sans avoir visité au moins un site mémoriel combattant et avoir participé au moins à une cérémonie patriotique. » En partant du principe que le partage de l’histoire « soude » la nation, donner un passé à chaque jeune semble un objectif primordial. L’idée est bien de transmettre l’histoire à travers les enseignants, en les aidant à organiser des voyages mémoriels ou apporter simplement des témoignages d’expériences vécues.
Aujourd’hui dans la Nièvre, c’est 207 tombes familiales qui ont été entretenues et conservées. Actuellement, la délégation générale de la Nièvre travaille sur 120 tombes.
Si vous aussi vous souhaitez participer à ce devoir de mémoire, contactez au plus vite Jean-Luc CULIÉ, président du comité de La Charité-sur-Loire (ce comité intervient sur tout le territoire intercommunal) : jlcle@live.fr / 06 74 62 63 55
Laissez votre commentaire