L’Association À l’Écoute œuvre pour la solidarité au sein du territoire de La Charité sur Loire et ses alentours. La CCLB a eu l’occasion d’échanger avec sa présidente et sa secrétaire.
Marie-France Dupis (à gauche) et Dominique Dreumont (à droite).
Marie-France Dupis est membre de l’association À l’Écoute depuis 1987. Après avoir été trésorière pendant 10 ans, elle a été élue présidente en avril 2018. Dominique Dreumont est quant à elle un membre du bureau actif puisqu’elle en est la secrétaire depuis 1987. Elle est membre de l’association depuis 1985 ainsi qu’Eliane Lemaire alors secrétaire adjointe.
Divers président(e)s se sont succédés : Daniel Pesce, Janine Bernadat, Anne-Marie Clerc sans oublier d’autres membres qui ont marqué la vie de l’association dont Pierre et Suzanne Harrault.
CCLB : Pour commencer, pouvez-vous nous présenter votre association en quelques mots ?
M.F.D. : À l’Écoute est une association créée en 1984 qui compte une vingtaine d’adhérents et une douzaine de bénévoles. L’association a pour objectif de répondre à différents besoins de la population. Ainsi, nous encourageons les personnes à donner plutôt que jeter les objets en bon état dont ils n’ont plus l’utilité.
Avec les recettes générées par les ventes, nous pouvons aider les personnes envoyées par les différents services sociaux du territoire ainsi que les personnes suivies par le CADA (Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile). Avec la Communauté de Communes, nous gérons également la Recyclerie, basée à la Déchèterie de La Charité sur Loire.
CCLB : Pouvez-vous nous dire comment est née l’idée de créer une association d’utilité sociale ?
D.D. : Tout commence dans les années 80 en fait, du temps des « Boat people ». Quelques Charitois ont formé un collectif pour venir en aide à une famille laotienne qui s’est retrouvée à La Charité sur Loire sans aucun secours. Les dons ont afflué. Puis peu de temps après, la solidarité continue avec l’accompagnement d’une jeune handicapée dont l’état nécessitait des soins intenses journaliers.
L’idée de créer une association s’est vite imposée suite à de nombreuses autres sollicitations et besoins urgents en nourriture, aide matérielle etc. La première » braderie » de vêtements a eu lieu en octobre 1984 dans les locaux du Syndicat d’Initiatives de l’époque.
Depuis, avec le soutien des différentes municipalités qui ont proposé des locaux au fur et à mesure de l’importance que prenait l’association, nous avons poursuivi notre action, étant alors précurseurs dans l’idée actuelle de récupérer des « déchets » pour leur donner une seconde vie.
CCLB : Quels sont les objets que les habitants peuvent vous déposer ? Y-a-t-il des conditions particulières ?
D.D. : Pas de conditions particulières si ce n’est que les objets déposés doivent être en bon état pour être proposés à la vente. On peut venir déposer des vêtements, chaussures, accessoires femmes, hommes, enfants et linge de maison. Nous acceptons aussi la vaisselle, les bibelots, les livres, les grosses couvertures et le petit électroménager. Les meubles et les jouets sont également les bienvenus.
CCLB : Avez-vous des partenariats avec des structures ?
M.F.D. : Nous travaillons en étroite collaboration avec le CIAS, les Assistantes Sociales du Conseil Départemental, la Mission Locale, les Restos du Cœur, le Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile (CADA).
CCLB : De quelles manière aidez-vous les personnes les plus démunies ? Quels sont les publics bénéficiaires de vos actions ?
M.F.D. : Ce sont justement les structures partenaires qui nous envoient les personnes les plus en difficultés. Cela peut être des jeunes, des demandeurs d’asiles, des parents isolés, des personnes ayant peu ou pas de revenu, des retraités… Nous leur venons en aide essentiellement pour les besoins du quotidien : aide alimentaire, aides pour s’équiper (meubles, matelas, vêtements, etc.). Nous les aidons également dans le règlement des factures : électricité, cantines, centre aéré, essence, billet de train, etc. Ainsi, l’association aide environ 150 familles par an, une dizaine de personnes sans domicile fixe et une vingtaine de personnes du CADA, notamment les jeunes de moins de 25 ans n’ayant aucune aide.
CCLB : Vous qui êtes en contact régulier avec les populations démunies locales, quel est votre constat sur le sujet ?
D.D. : Nous avons de plus en plus de demandes, c’est certain. C’est pour cela que nous sommes obligés de limiter notre rayon d’action d’un point de vue géographique Nos moyens financiers étant restreints nous avons donc décidé d’intervenir dans un rayon de 10 kilomètres autour de La Charité sur Loire. Notre action s’étend aussi dans le département du Cher limitrophe.
CCLB : Comment les citoyens peuvent venir vous déposer les objets dont ils n’ont plus besoin ?
M.F.D. : Nous recevons tous les dons les mercredis et vendredis, de 14h00 à 16h00, dans notre local Place de l’Europe. Vous pouvez aussi venir déposer vos dons à la Recyclerie qui est ouverte de 9h30 à 12h00 et de 14h00 à 17h20 sauf le lundi. En ce qui concerne les ventes ouvertes à tous, elles ont lieu tous les samedis matin de 9h00 à 12h00 au local place de l’Europe et en flux continu à la Recyclerie.
CCLB : Comment voyez-vous les choses pour l’avenir de votre association ?
M.F.D. : Ces dernières années, À l’Écoute a bien évolué, notamment avec l’ouverture et la gestion de la Recyclerie et les différents partenariats qui en découlent (Recyclivre, Le Conservatoire du jeu, l’association « Les acteurs solidaires en marche » pour la remise en état de vélos, Sauve qui bug pour les ordinateurs).
Aujourd’hui, nous souhaitons pouvoir pérenniser l’emploi d’Animateur Recyclerie, en accord avec les objectifs de l’association et maintenir nos différentes activités (ventes du samedi matin, braderie de juillet, brocante du Lions Club, bourse aux jouets) pour pouvoir continuer à répondre à la demande des personnes en difficultés.
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