Tous les deux mois, à l’occasion de la newsletter « La Feuille 2.0 », la Communauté de Communes Les Bertranges publie un portrait d’élu communautaire.
Pour ce dixième entretien, nous vous proposons de découvrir le parcours et la vision de Philippe RONDAT, maire de Tronsanges et délégué à l’intercommunalité, en charge des travaux.
CCLB : Pouvez-vous nous raconter votre parcours professionnel et de vie jusque maintenant ?
P.R. : Je suis né à Nevers le 23 juin 1965, j’ai commencé ma carrière professionnelle en tant que cuisinier après mon brevet des collèges. À l’époque, le choix des études n’était pas ma préférence, je préférais le terrain.
J’ai travaillé pour plusieurs restaurants de Nevers, avant de partir voyager un peu du côté de la Seine-et-Marne et l’Aube. La Nièvre et la ville de Nevers m’ont rapidement manqué, c’est pourquoi je suis revenu travailler en tant que chef de cuisine au Gambrinus.
A cette même époque, j’ai connu mon épouse, j’étais alors chef de cuisine pour le centre de vacances SNCF au Château du Vernay, c’était un très beau lieu pour notre mariage.
Puis est arrivée notre fille, Emilie, qui a 30 ans aujourd’hui et qui nous a fait la joie et la fierté d’être grands-parents fin 2021.
À la naissance de notre fille, il a été difficile de concilier travail, horaire et weekend et vie familiale. J’ai donc pris du recul sur ma situation et c’est pourquoi j’ai repris le chemin de mes études pour passer un Bac pro en Electrotechnique au sein de l’AFPA à Nevers.
J’ai effectué plusieurs travaux au sein de diverses entreprises pour intégrer les services de la Ville de Nevers en Juillet 2000, collectivité où je travaille encore actuellement en tant que chargé de projet.
CCLB : Qu’est-ce qui motive votre engagement dans la politique locale ?
P.R. : Je ne parlerai pas d’engagement politique ou de parti politique. Chacun est libre de sa pensée.
A mon sens, il est nécessaire de s’impliquer concrètement sur le terrain pour être écouté. Cette nécessité d’engagement, je l’ai perçue lorsque je me suis présenté en tant que suppléant aux élections départementales alors que nous n’évoquions qu’un investissement complémentaire. Pour défendre notre quotidien, j’ai constaté que l’implication se devait d’être encore supérieure.
Pourtant sur ma commune, Tronsanges, je suis en première position. Cela veut bien dire que l’important est l’implication et l’écoute de notre population et non la couleur politique. Les résultats doivent être visibles sur le terrain.
La participation, l’engagement, l’investissement sont mes motivations depuis 2014, date où je me suis engagé comme maire. Nous avons d’ailleurs été réélu en 2020, preuve que notre investissement et de l’écoute a porté ses fruits auprès de nos habitants.
Pour m’engager un peu plus à l’échelle de l’intercommunalité, j’ai soumis ma candidature au sein du bureau communautaire à l’occasion de l’installation du conseil communautaire en juillet 2020.
CCLB : Selon vous, quelle place doivent occuper les travaux au sein de la Communauté de Communes ?
P.R. : Les contraintes budgétaires nous obligent à revoir nos ambitions et à prioriser les travaux.
Il y a les travaux obligatoires que nous appelons « l’entretien ». Chaque bâtiment doit être entretenu et maintenu en état de fonctionnement pour ne pas présenter de danger à ses utilisateurs. Ces travaux d’entretien peuvent être des « rafraichissements » (peinture), des réparations ou des mises aux normes (électricité, plomberie, chauffage).
Les travaux plus importants, appelés « travaux d’investissement » nécessitent de trouver des financements préalables (emprunts, subventions…) avant d’être validés pas les élus communautaires. Pour ces travaux, il convient de prioriser car, même avec des subventions, le reste à charge pour l’intercommunalité reste conséquent. Les moyens de la Communauté de Communes ne lui permettent pas de réaliser l’ensemble des projets que les élus souhaiteraient.
Les projets priorisés cette année par les élus communautaires seront la construction d’un lieu accueil de la petite enfance à Prémery (extension de la halte-garderie) et la rénovation de l’école de musique à La Charité sur Loire.
CCLB : Justement quelles sont les pistes/solutions pour investir les travaux malgré les budgets restreints ?
P.R. : Il ne faut réfléchir à une rationalisation de notre patrimoine et ne pas conserver des biens qui n’ont pas d’utilité. La vente de certains biens permettrait également de générer des recettes pour la Communauté de Communes.
Pour certains projets, il faut bien étudier les coûts car dans certains cas, la rénovation revient plus cher que de construire de nouveaux bâtiments. Il faut prendre en compte les accès, les stationnements, les remises aux normes et bien plus. La construction de nouveaux sites permet parfois de s’engager plus facilement dans le BBC (Bâtiment Basse Consommation) ou le HQE (Haute Qualité Environnementale) tout en respectant les mises aux normes actuels. C’est permettre également une réflexion autour de la facilité de l’accessibilité à la population et donc des créations de site plus durable.
CCLB : Comment bien les expliquer les travaux aux usagers et susciter leur implication ?
P.R. : Avant une explication aux usagers, il faut surtout que notre projet soit solide, ne pas penser qu’un travail doit se faire sans concertation.
Le maillage du territoire doit se faire en cohérence entre les petites communes et les bourgs-centres.
Certes il y a des bourgs plus importants que d’autres mais nous sommes 32 communes dont 23 communes à moins de 500 habitants. Cela représente en moyenne 6 500 habitants donc 1 /3 de la Communauté de Communes ! Ces petites communes rurales ont également besoin de services. Il faut bien prendre en compte le besoin. L’usager a besoin de savoir qu’il est écouté et qu’un projet concerté et validé peut se réaliser sur ces communes.
C’est en commençant par écouter les besoins des usagers des petites communes que nous pourrons les impliquer davantage. N’oublions pas que nous sommes élus par ces administrés au sein du conseil municipal pour relayer la parole et les besoins au sein de l’intercommunalité.
CCLB : Un dernier mot à communiquer aux habitants du territoire ?
P.R. : Je dirais simplement : travaillons ensemble à la construction de notre Communauté de Communes pour permettre que notre édifice soit installé sur des fondations solides et non sur des sables mouvants.
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